Natif de la région axonaise, je me découvre très tôt un imaginaire prolifique, alimenté par les grands classiques du cinéma, les films d'animation et surtout la bande dessinée !
Rapidement, je souhaite en faire mon métier : auteur et dessinateur de BD !
Adolescent, je tente d'expulser au travers des crayons un monde imaginaire basé sur des maquettes en Lego Technic. J'ai de grandes images en tête mais évidemment pas le niveau graphique nécessaire pour les représenter. Je me heurte donc à un mur, mais parviens tout de même à me satisfaire en écrivant mes idées. Un moyen plus rapide pour retranscrire tous ces personnages, ces enjeux machiavéliques enfantins et ces scènes d'action que je rejoue constamment. C'est la naissance de mes premiers scénarios.
Après des études en infographie et communication visuelle, c'est en tant qu'autodidacte que je me connecte véritablement au monde de la BD indépendante, par le biais de l'association La Lanterne à BD. Avant de participer à la création de Metabulle, autre association beaucoup plus orientée dans ma veine !
En 2017, je dévoile « DOMINUS », mon premier roman illustré et auto-produit. Une histoire fantastique inspirée par le Donjon de Septmonts (monument situé dans l'Aisne) et La Machine à Explorer le Temps de H.G. Wells.
En 2022, l'ouverture de mon entreprise Thieffine Art's me permet de tenter l'expérience de vivre de ma passion, en me spécialisant sur du dessin multisupport.
En parallèle, j'aide à la création des collectifs de bandes dessinées de Metabulle et je continue à produire mes propres albums auto-édités tel que « Les Ouloulous en Folie » (recueil de dessin basé sur des cigognes anthropomorphes caractérielles) et mon premier Art Book, intitulé « Forge Hurlante ».
Bibliographie :
- « DOMINUS », 2017.
- « Les Ouloulous en Folie », 2022.
- « Forge Hurlante », Art Book, 2023.
Participations :
- Le Dormantastique 2024
- Le Dormantastique 2019 accompagné de l'auteur Thuillier Fabien.
Le bla bla de Julien Thieffine (juin 2024)
Bonjour et merci d'accepter de répondre à ces quelques questions !
Bonjour ! Merci à toi pour cette invitation !Comment as-tu commencé à dessiner ? Qu'est-ce qui t'a fait prendre cette direction professionnelle ?
Comme beaucoup, j'ai commencé très jeune. J'avais un imaginaire débordant et j'absorbais comme une éponge tout ce qui passait à la télé. En vieillissant la passion s'est développé naturellement avec l'envie de représenter ce qui m'entourait. Enfant, je ne lisais pas beaucoup et lors de mon passage en CE1 je ne savais quasiment plus lire. C'est ma voisine, en m'offrant un jour un carton de Picsou Magazine et de PIF Gadget, qui m'a remis le pied à l'étrier et fait découvrir la bande dessinée. Très vite, j'ai voulu en faire mon métier et l'idée ne m'a jamais quitté.Quel est ton peintre, dessinateur ou illustrateur favori ?
Question difficile, car il n'y en a pas qu'un… Les principaux : Todd McFarlane ; Coyote ; et Josepe, que j'ai eu la chance de croiser à plusieurs reprises, et que je considère comme un mentor spirituel.Quel est ton processus créatif ? As-tu des astuces ou une muse pour faire venir l'inspiration ?
Je n'ai pas vraiment d'astuces, je pense même ne pas avoir véritablement de « muse » au sens où on l'entend habituellement. Je m'inspire généralement de tout ce qui m'entoure. Parfois, un rien provoque l'envie de créer, mais très souvent c'est une bande son qui me transporte, une scène marquante dans un film, ou même un ciel éclairé par comme d'habitude, ou un paysage qui laisse rêveur, qui va mettre le feu aux poudres et me plonger dans ma bulle.Avec quel matériel es-tu le plus à l'aise : acrylique, aquarelle, encre ?
L'encre de plus en plus. Mais je suis assez touche-à-tout. J'affectionne aussi beaucoup le stylo bic et la pyrogravure.Quelle formation as-tu ? Depuis combien de temps dessines-tu ?
J'ai une formation d'infographiste. Tout le reste est de l'autodidacte ! Je me suis principalement formé en regardant faire les autres, en écoutant leurs astuces, puis en expérimentant par moi-même. Depuis tout jeune, j'imagine des scénarios, des histoires, et ce sont eux qui alimentent mon univers et ma passion du dessin.Comment construis-tu ton illustration ? Comment te viennes la création des personnes et du décor ?
Mon point de départ est très souvent l'ambiance. Je cherche à faire ressentir une émotion. Je cherche toujours un cadrage qui le met en valeur et je rajoute le reste après. Chez moi, l'émotion du personnage passe en premier, raison pour laquelle la plupart de mes esquisses inachevées ont toutes un visage et une expression travaillés mais pas le reste… XDLes avis (négatifs ou positifs) des gens te servent-ils ?
Bien sûr ! Il faut savoir prendre du recul pour avancer et la critique constructive est la meilleure alliée dans ce cas.Partages-tu tes projets d'illustration avec une personne de confiance afin d'avoir son opinion ?
Oui, ma femme. Elle sait me dire quand ça va et quand ça ne va pas. Elle m'aiguillonne beaucoup dans mes projets. Je fais aussi souvent appel à mon ami Fabien Thuillier, avec qui je partage cette passion du livre et de la BD.
C'est important de toujours avoir des regards extérieurs.T'imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d'objectifs etc. ?
Avec mon entreprise, oui, c'est nécessaire. Pour la passion et les projets littéraires, à cause du manque de temps, c'est plus au feeling. Mais dès que je le peux je m'impose des créneaux.De quoi t'entoures-tu quand tu dessines pour favoriser ta concentration ?
De musiques inspirantes ! Et il faut que je sois perché dans mon atelier. Pouvoir de temps en temps, jeter un œil à l'horizon m'aide beaucoup.Dessines-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
Alors, non, je ne dessine pas sur écran. J'ai testé mais je suis définitivement un traditionnel. Je trouve le numérique trop « froid » et pouvoir revenir en arrière après une erreur je trouve ça trop facile et trop « contrôlé ». J'aime le fait d'avoir une part d'improvisation ou de hasard dans mon dessin. Parfois, c'est ce qui fait tout ! Par contre, oui, il m'arrive d'imprimer des éléments si j'ai besoin ou pour éviter de recommencer 20 fois un truc réussi. Des fois, j'appelle ça « de la bidouille de graphiste ». J'ai les outils à disposition pour me permettre d'atteindre plus vite mon objectif, alors j'en profites !Quelle a été ton expérience avec le monde de l'art ?
Une expérience peu ordinaire en fait. Je ne suis pas le plus assidu sur les grands noms et les œuvres qui les portent, ma formation autodidacte fait que je ne connais pas tous les termes et les techniques employés par mes paires, mais je suis souvent en recherche d'une nouvelle expérience qui pourrait me correspondre et apporter une nouvelle corde à mon arc. Je ne me freine pas non plus à une marque ou une technique unique. Si, pour réussir une illustration, je dois utiliser de l'huile de moteur, je le ferais !Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Pour l'instant, je me concentre principalement sur le bon déroulement de mon entreprise. Fin 2023, j'ai auto-édité mon premier Artbook de bande dessinée « Forge Hurlante » qui rassemble tous mes travaux effectués en milieu associatif ces 10 dernières années. Je l'ai tourné un peu comme une autobiographie, car je rencontre souvent des jeunes qui aimeraient se lancer dans le dessin mais ne savent pas trop comment faire. Ça été un bon exercice pour moi car cela m'a permis de jeter un œil en arrière et voir le chemin parcouru. Dans l'avenir, j'aimerais m'atteler à l'élaboration d'une BD sur mes personnages des « Ouloulous » (des cigognes anthropomorphes caractérielles) ! J'aimerais aussi pouvoir enfin dévoiler l'intégralité de mon roman « Dominus ». Tout n'est qu'une question de temps. Mais bon… ces deux projets-là ne sont que la pointe de la partie immergée de l'iceberg !Le dernier mot est pour toi…
Merci à vous tous de m'avoir lu ! Vive les carottes (la bière aussi) ! Et vive le Dormantastique !