Karel Sorya est le fils du policier qui identifia et arrêta le meurtrier Patrick Henry le 17 février 1976, il garde de cette période un souvenir marquant. Petit dernier d'une famille de quatre enfants, il se passionne très tôt pour la science-fiction, le fantastique et les super-héros. En plus d'écrire, il est musicien et danseur.
Ecolier studieux mais rêveur, après ses devoirs de maison, il s'essaye à la BD avec stylo-billes, feutres et crayons de couleurs, mais n'en est pas satisfait. Il ne sait pas encore qu'il est davantage fait pour l'écriture ; ses rédactions scolaires sont lues devant la classe, tant elles plaisent. À 13 ans, il termine un roman d'espionnage-fiction débuté deux ans auparavant, écrit à raison de quelques heures le samedi après-midi et le dimanche. À 16 ans, il découvre Pagnol, Kessel et Barjavel, et c'est la révélation : il sera lui aussi un écrivain.
Durant ses années lycées, il couche un nombre incalculable de textes courts et de petits romans (entre 120 et 150 pages), tournant tous autour de l'imaginaire. Il en rate même son bac, au grand dam de ses parents.
Préférant les lettres et les arts aux maths et aux sciences, et découvrant entretemps tous les aspects du cinéma, il souhaite orienter ses études supérieures vers une école spécialisée, envisageant d’intégrer une boîte d'effets spéciaux, en devenir même le responsable, et pourquoi pas écrire des scénarios et réaliser des films ? Ses parents, ne croyant en rien en la solidité de ces études, le stoppent dans son élan et le forcent à étudier le droit, cursus jugé par eux plus sérieux, mais qui ne lui convient pas du tout, et qui le freine péniblement, dans tous les domaines. Karel en voudra longtemps à son père de lui avoir imposé sa volonté, de lui avoir privé de ses rêves.
Durant ce qu'il dénomme lui-même ses AEA (années d'errance et d'angoisse), il alterne petits jobs, période de chômage, formations diverses... Côté écriture, zéro. Ses manuscrits sont tous refusés, et il s'inquiète pour son avenir, donc l'inspiration ne lui vient pas vraiment. De plus, en ces années 90, la mode est à l'intellectualisation des littératures de l'imaginaire : Karel ne se retrouve guère dans ces nouveaux courants tels que le Cyberpunk ou la Hard-Science (SF réaliste), aux antipodes des revues Marvel et des Fleuve Noir de son adolescence.
Aussi, parvenu à décrocher un emploi dans une grande administration, il met entre parenthèse ses ambitions d'écrivain, le temps de construire (comme il le dit) "une vie socialement raisonnable". En cela, son travail lui facilite les choses : horaires arrangeants, sécurité de l'emploi... il ne s'inquiète plus comme avant, fait du sport, s'éprend de danses latines et écrit à n'en plus finir ! Poèmes, articles, sketchs, nouvelles...
En même temps qu'émergent les éditeurs alternatifs et les plateformes de publication sur Internet, Karel rallume son vieux Mac, introduit du papier dans son imprimante et enchaîne concours, salons, publiant des nouvelles dans des supports locaux et même un mini-roman chez Edilivre, qui lui vaut même un prix !
Les projets de Karel Sorya : publier sous forme de plusieurs recueils (la série « Parts d’ombre et choses cachées ») l’ensemble de ses nouvelles, mettre un terme à son épopée écolo-fiction en plusieurs tomes. Karel Soya, un auteur qui a plein de choses à montrer.